Immobilier 2025 : prévisions de hausse des prix dans le marché de l’immobilier

Les perspectives pour l’immobilier en 2025 laissent entrevoir une nouvelle flambée des prix. Plusieurs facteurs convergent pour alimenter cette tendance. D’une part, la demande reste soutenue dans les grandes métropoles, où l’attrait pour la vie urbaine ne faiblit pas. Les taux d’intérêt bas, malgré quelques remontées anticipées, continuent d’encourager les investissements.

D’autre part, l’offre reste contrainte par des réglementations de plus en plus strictes et des coûts de construction en hausse. Les zones rurales et périurbaines voient aussi une augmentation des prix, portée par une quête de qualité de vie et de télétravail. L’immobilier de 2025 s’annonce donc marqué par une pression constante sur les prix, rendant l’accès à la propriété toujours plus complexe pour de nombreux acheteurs.

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Une demande en forte progression

Le réseau Laforêt fait état d’une augmentation significative de la demande en 2025. Selon leurs données, la demande a progressé de +15 % au niveau national. Cette dynamique est particulièrement marquée dans certaines régions où l’on observe une hausse de +16 %. À Paris, la demande a grimpé de +14 %, illustrant l’attrait persistant de la capitale malgré des prix élevés.

Les conditions de financement, un levier clé

La demande est notamment tirée par des conditions de financement toujours attractives. Les taux d’intérêt, bien qu’en légère hausse, restent à des niveaux historiquement bas, facilitant l’accès au crédit immobilier. Les acheteurs, qu’ils soient primo-accédants ou investisseurs, continuent de bénéficier de ces conditions favorables pour réaliser leurs projets d’acquisition.

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Types de biens : une segmentation marquée

L’intérêt pour les appartements en France a connu une augmentation de +18 %, tandis que les maisons enregistrent un intérêt en hausse de +11 %. Cette distinction souligne une segmentation marquée des préférences des acheteurs, avec une forte demande pour des biens répondant aux nouvelles attentes post-pandémie, notamment en termes d’espace et de qualité de vie.

Une aspiration à la propriété toujours forte

Les Français montrent un désir croissant de devenir propriétaires. Cette tendance, alimentée par une confiance renouvelée dans le marché immobilier et les perspectives économiques, se traduit par une hausse des transactions et des prix. Le marché immobilier en France semble donc bien parti pour connaître une nouvelle année de croissance en 2025, malgré les défis économiques et réglementaires.

Des dynamiques territoriales contrastées

Le réseau Orpi constate des dynamiques contrastées dans le volume des transactions en France. Si, au niveau national, on observe une hausse de +11 %, les performances varient fortement d’une ville à l’autre.

Paris : un retour timide à la croissance

Paris renoue avec la croissance après deux années difficiles. Le volume des compromis y a augmenté de +5 %, tandis que les prix ont progressé de +2 % après des baisses successives de -4 % en 2024 et -5 % en 2023. Cette reprise, bien que modeste, témoigne d’un regain d’attractivité pour la capitale.

Toulouse et Marseille : des trajectoires opposées

Toulouse affiche une dynamique remarquable avec une hausse de +25 % des compromis, soutenue par une forte attractivité démographique et un développement économique soutenu. En revanche, Marseille connaît une activité stable à -1 %, marquant une pause après plusieurs années de croissance.

Lyon : un marché en repli

Lyon traverse une période plus difficile avec une baisse de -6 % de son activité. Le volume des transactions recule, reflet d’une demande en berne et de conditions de financement moins favorables pour les acheteurs locaux.

Île-de-France et régions : une progression homogène

En Île-de-France, le volume des transactions a progressé de +13 %, soutenu par une demande accrue dans les zones périurbaines. Les régions enregistrent aussi une hausse de +12 %, montrant une appétence des acheteurs pour des marchés moins tendus et souvent plus accessibles.

Impact de l’évolution des taux de crédit immobilier

L’année 2025 s’annonce marquée par des variations notables des taux d’intérêt. En février 2025, les taux d’intérêt ont baissé à 3,19 %, contre plus de 4,2 % en décembre 2023. Cette réduction des taux a permis un retour de la solvabilité des acquéreurs en France, rendant les prix plus accessibles.

Le pouvoir d’achat immobilier a chuté de 15 % par rapport à 2021. Le taux de refus des crédits immobiliers reste élevé, atteignant 35 % selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les primo-accédants.

  • Taux d’intérêt en baisse à 3,19 % en février 2025
  • Solvabilité des acquéreurs en amélioration
  • Pouvoir d’achat immobilier en chute de 15 % par rapport à 2021
  • Taux de refus des crédits immobiliers à 35 %

La Banque de France confirme cette tendance, soulignant un retour progressif des capacités de financement des ménages. La situation varie fortement selon les régions et les profils des acheteurs.

L’évolution des taux interroge aussi sur la durabilité de cette tendance. La Banque Centrale Européenne devra arbitrer entre soutien à la croissance et lutte contre l’inflation, rendant les prévisions incertaines pour le second semestre 2025. Les acteurs du marché immobilier devront donc rester vigilants face aux potentielles fluctuations des taux d’intérêt.

marché immobilier

Vers une redéfinition de la valeur immobilière

La redéfinition des prix immobiliers en 2025 s’inscrit dans une tendance baissière amorcée fin 2022 et intensifiée en 2023 et 2024. CENTURY 21 et Laforêt confirment cette tendance. Les prix connaissent une évolution hétérogène.

  • Marseille : +4 %
  • Toulouse : +5 %
  • Perpignan : +11 %

Les délais de vente se stabilisent à 98 jours en moyenne, avec des variations régionales notables : 101 jours en Île-de-France et 99 jours en régions. Les capacités de financement des ménages peinent à suivre cette évolution des prix, notamment en raison des coûts de rénovation élevés.

Transition et crise multifactorielle

Le marché immobilier français traverse une phase de transition marquée par une sensibilité accrue aux aléas politiques et économiques. La transformation structurelle du marché est exacerbée par une crise multifactorielle. Les taux de vacance dans le secteur tertiaire atteignent des niveaux records, notamment en Île-de-France (10,2 %) et en première couronne (19,7 %).

Les nouvelles normes environnementales et la transformation des usages influencent aussi cette redéfinition de la valeur immobilière. Les prix des logements anciens enregistrent une baisse de 6,8 % sur un an, avec des chutes significatives dans des villes comme Nantes (-8,2 %), Bordeaux (-9,1 %) et Lyon (-7,5 %).

La BCE, confrontée à l’inflation, maintient une stabilisation des taux d’intérêt en dessous de 3,5 %. Les SCPI, quant à elles, procèdent à des révisions significatives de leurs portefeuilles pour s’adapter à ce nouveau contexte économique.

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